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Hide & See(k) création 2019 se dessine en vue de préfigurations les 9,10,11 août au "Festival la plage des six pompes" en Suisse et le 6 octobre à Bruxelles dans le cadre de "Nuit Blanche 2018" à Bruxelles.
Hide & See(k) propose une intervention artistique ultra-mobile à l'échelle d'un quartier. Des vidéoprojectionnistes se fondent dans l'espace et surgissent au détour d'une rue pour surprendre et interpeller le public. Des apparitions oniriques et furtives circulent sur les murs, aux pieds des façades et font écho à la réalité d'un quartier en mouvement.
Hide & See(k), c'est aussi la recherche d'un nouveau langage visuel pour évoquer l'histoire d'une ville par le prisme des nouvelles technologies et du numérique. Ce langage donne naissance à un rythme cadencé par des ruptures de récit, calqué sur celui des notifications et autres alertes digitales. Un langage parfois anachronique qui joue sur la dichotomie entre les années passées et celles à venir... Collisions, de fragments, recompositions, créations. Elle réaffirme la dimension transgénérationelle de notre histoire en assemblant différentes matières : du collage et de l'écriture manuscrite à l'ère numérique, de la photo argentique à la vidéo live...

Échanges sur le processus de création avec l'équipe, composée de Pierre Duforeau (directeur artistique), Nicolas Thiry (création et régie vidéo), Mathieu Monnot (composition et habillage sonores), Vincent Muteau (création vidéo) et Julien Pénichost (création vidéo).

En une phrase... qu'est ce qui vous plait dans ce projet, où se situe l'enjeu selon vous ?

Mathieu : Révéler la singularité d’une personne rencontrée sans passer par « l’image d’Épinal » de l’interview avec son plan américain et ça synchro labiale. Faire de la musique Happy...
Julien : Ce qui me plait ici c’est de pouvoir jongler entre les archives et les nouveaux médias numériques, jouer avec, les détourner. Je trouve génial de trouver un nouveau langage entre une image du début XIXe et les emoji de nos smartphone actuels.

Pourquoi Hide & See(k) ? Que signifie ce titre? 

Nicolas : Que ce soit Figures Libres ou DNC , les créations des dernières années fonctionnent sur une présence plutôt imposante dans l'espace public. Figures libres, c'est le cortège avec du gros son live, des images projetés à 360°, un bus et 2 véhicules, une équipe de 27 personnes sur le pont. Do Not Clean, c'est une plus petite équipe, mais on se pose quand même un peu en travers de la route avec nos histoires de déchets qu'on expose aux pieds des gens. Là, on veut faire en sorte que le rapport entre le public et la proposition soit plus furtif, moins prévisible en quelque sorte, d'où la référence au jeu de cache cache. Par ailleurs, ce titre fait référence à la forme et au contenu du spectacle. On débarque dans un lieu sur un temps court, on mène une petite enquête et on tente de proposer une re-lecture 'alternative' d'un lieu au delà de ce qui peu en être présenté par la voie 'officielle' ou patrimoniale, de ce que tout le monde connait, avec des clins d'oeils et un peu d'humour si possible.
Mathieu : Parce qu’on aime apparaître et disparaître, parce qu’on aime aussi les films d’amour. 

Comment décririez-vous le processus de création de cette nouvelle proposition?
Quelle est la singularité de cette nouvelle création ?  

Nicolas : C'est un processus un peu plus expérimental que d'habitude puisqu'on essaie de ne pas faire ce que l'on sait faire ou plutôt de le faire autrement, de dire et de montrer autrement.
Le collage est quelque chose qui est récurrent dans nos discussions, il y'a aussi la 'fragmentation' liée aux outils modernes, il ne se passe pas une réunion sans que quelqu'un décroche de la conversation pour jeter un oeil sur son smartphone ! Le spectacle lui même sera construit comme un assemblage de fragments.
Julien : Un peu comme un groupe de musique, chacun à son instrument de prédilection, chacun bosse de son côté et on réunit le tout, en improvisation et pas à pas on arrange, on peaufine.
Mathieu : Ça va être complètement fou. Un nouveau langage à inventer, interviews et rencontres avec des témoins mais pas d’images en synchro labiales. On va revisiter la notion de collage en projection vidéo. 

Qu'est ce que vous cherchez à dire, éveiller chez le public à travers cette mise en scène ? 

Nicolas : On cherche à modifier/transformer un décor (un quartier) qui paraît commun et banal aux yeux de ses habitants. On propose de le (re-)découvrir à travers notre prisme... pour le moment on n'en dévoile pas plus même si on n'a rien à cacher.